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Musical journey in USA round2






un dimanche dans l’Amérique noire 1

 




Par Emmanuel Parent (texte et photos)

Un musicien avait dit à Raphaël Imbert : « Chez nous, il n’y a plus que le dimanche finalement, qui est ségrégué. » J’ai passé le dimanche de Pâques à vérifier cette assertion. À l’église baptiste d’abord, puis dans une Second line, ces parades au son des brass band presque quotidiennes à New Orleans, qui secouent la ville depuis 150 ans.

L’église, c’est la Greater Antioch Full Gospel Church, sur 6th Street, avec le sémillant bishop Lester Love (connu dans plusieurs états, et starifié comme il se doit, avec sa propre entreprise « the city of love », au merchandising élaboré). C’était Pâques, mais je ne crois pas que cela ait ajouté grand chose, car la messe n’a duré qu’une heure et demi, et j’ai cru comprendre que le bishop essayait de caler trois cérémonies au lieu du service habituel pour cause d’affluence et de rentrées d’argent supplémentaires. J’étais le seul Blanc sur les 500 personnes présentes.

On m’accueille avec un « what’s up brother » des plus chaleureux. Je peux m’installer près de la scène, rester discret et discuter avec ma voisine de banc (« I’m glad you’re here »), qui venait de l’autre côté du Mississippi (on the West Bank) pour écouter le révérend Lester Love, amen.

Lester connaît son métier, et il a livré un sermon envoûté et plein de maîtrise. Il commentait Luke en prenant des exemples « all over the nation », salués par des « sure he will » ou des « yes she did ». Soit des responses pleins d’énergies qui mettaient l’ambiance sous tension. (On peut voir de nombreux clips de Lester Love sur youtube, parfois assez kitsh. Ici un teaser. Il utilise une technique de gorge assez étonnante, qui rappelle un peu James Brown.)

La musique : batterie, laptop et trois claviers (piano, orgue, et synthé en bandoulière). Les messes baptistes commencent généralement par un tour de chauffe de 5 ou 6 morceaux avant que le révérend ne prenne la parole. Ici, chaque chanteur a une voix puissante, style r’n’b’ déchaîné sur Jesus (all the way). Et un chœur de 20 personnes.
Les mammys « shake that thing », tout fonctionne à merveille. Certains se lèvent quelques instants quand ils se sentent appelés, la main droite en l’air. Puis se rassoient.

Une chose m’intrigue cependant. Cette rythmique lourde que j’ai entendu sur deux morceaux, et qu’on trouve aussi dans le rap de new orleans : la scène bounce rap (qui est assez gangsta, voir les looks de la second line). Sun Pie m’en avait parlé déjà. « Just that same old shit » m’avait-il simplement concédé, lorsqu’il retraçait le lien entre Congo Square, les brass band funk contemporain, et le Bounce rap. « Just that same old shit. »



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Musicien autodidacte né en 1974, Raphaël Imbert poursuit un chemin atypique (...)

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